Ce lac d’eau salée d’Asie centrale est partagé entre deux pays : l’Ouzbékistan et le Kazakhstan. Le nom de la mer d’Aral est tiré du mot kazakh aral signifiant « île », car plusieurs milliers d’îles recouvraient alors le territoire. Autrefois, la mer d’Aral était le 4^e plus grand lac du monde et était alimentée par deux grands fleuves d’Asie centrale : l’Amou-Daria et le Syr-Daria.

Mais dès les années 30, avec le début du développement de l’agriculture dans la région , la mer d’Aral vit son destin menacé. Les autorités soviétiques ont en effet décidé de développer l’agriculture dans des zones désertiques de l’Ouzbékistan et du Kazakhstan pour cultiver du coton et du riz. Pour cela, elles ont détourné les principaux affluents de la mer d’Aral vers ces zones, ce qui a empêché le cycle naturel d’approvisionnement en eau.

Mais surtout, à partir des années 60, ces mêmes autorités ont pris la décision d’intensifier la monoculture du coton dans les deux pays et ont fait creuser plusieurs canaux d’irrigation. Depuis, elles n’ont cessé de détourner l’eau de ces deux fleuves devant normalement alimenter la mer d’Aral.

Aujourd’hui, la mer d’Aral a perdu 90 % de son volume d’eau, augmentant la salinité du sable présent dans l’eau. Plus de 32 espèces de poissons sont aujourd’hui en totale voie de disparition. L’eau qui reste actuellement est énormément salée et n’arrête pas de s’évaporer.

Selon les recherches menées par les scientifiques, la partie ouzbèke de la mer d’Aral devrait disparaître entièrement de la planète dans les années 2025. Tandis que la partie kazakhe devrait continuer à exister grâce à l’alimentation en eau du fleuve de Syr-Darya. Aujourd’hui, on trouve facilement des épaves de bateaux abandonnés flottant sur la mer d’Aral. La ville de Moynak, un ancien port, abrite aujourd’hui une dizaine de ces bateaux échoués, rapportés par les autorités locales. Venir voyager sur les traces d’une mer disparue vous permettra de voir les effets d’une telle catastrophe écologique.